Ambroisie

Qu’est-ce que l’ambroisie, et comment la reconnaître ?

En France, il existe en fait trois espèces d’ambroisie faisant l’objet d’une surveillance.
L’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia), l’Ambroisie trifide (Ambrosia trifida) et l’Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya) sont des plantes invasives originaires d’Amérique du nord et capables de se développer rapidement dans de nombreux milieux (parcelles agricoles, bords de route, chantiers, friches, etc.).

Leur pollen, émis en fin d’été, provoque de fortes réactions allergiques (rhinites, etc.) chez les personnes sensibles. C’est également une menace pour l’agriculture (pertes de rendement dans certaines cultures) et pour la biodiversité (concurrence avec certains végétaux en bords de cours d’eau).

Si un pied d’ambroisie est observé, il faut rapidement l’éliminer car il est très difficile de l’éradiquer une fois qu’il est installé. Vous pouvez retrouver l’ensemble des conseils relatifs à la lutte contre l’ambroisie sur la page dédiée

L’ambroisie a feuille d’armoise se signale par une présence forte en Auvergne Rhône Alpes

Reconnaitre l’ambroisie à feuille d’armoise

Le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise, émis de fin juillet à début octobre selon les conditions météorologiques, est très allergisant, quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent pour provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont chacune d’emblée isolée ou le plus souvent c’est l’association de 2 ou 3 symptômes chez la même personne :

RHINITE (dans 90% des cas) : éternuements en salves avec démangeaisons du nez qui coule beaucoup et se bouche

CONJONCTIVITE (75%) : les yeux sont rouges, gonflés, larmoyants et ils démangent

TRACHÉITE (50%) : toux sèche

ASTHME (50%) : difficulté à respirer, parfois très grave chez les personnes sensibles

URTICAIRE (10%) : rougeur, œdème, démangeaisons.

Les symptômes sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persiste pendant plusieurs jours. Survenant à l’automne, la tendance évolutive est une plus grande fragilité vis à vis des infections respiratoires hivernales, avec la pérennisation de l’inflammation et de l’hyperréactivité bronchique.

En Auvergne Rhône Alpes, région française la plus envahie par l’Ambroisie à feuilles d’armoise, il a été estimé que les allergies à l’ambroisie ont concerné, en 2017, plus de 660 000 personnes (soit environ 10% de la population régionale) et entraîné des coûts de santé (consultations, traitements, arrêt maladie, etc.) de l’ordre de 40,6 millions d’euros (Source : Analyse des données médico-économiques 2017 réalisée par l’ORS Auvergne-Rhône-Alpes, à la demande et avec le financement de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes).

En se basant sur cette étude, l’Observatoire des ambroisies a extrapolé par un scénario fictif, basé sur la population des régions, les impacts sanitaires dans l’hypothèse d’une infestation à l’identique sur tout le territoire métropolitain. Dans un tel scénario, ce serait près de 5,3 millions de personnes qui consommeraient des soins en rapport avec l’allergie à l’ambroisie (personnes potentiellement allergiques), pour un coût total des soins proche de 329 millions d’euros (voir l’affiche ci-dessous).